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Le harcèlement de rue

Avant d’entrer dans le vif du sujet du débat du jour, je tiens à préciser deux choses.

La première, c’est que je ne suis absolument pas animée par les principes dits féministes. Cette grande pensée qui veut à tout prix faire de la femme l’égale de l’homme, à grands coups de cris énervés, de théories bonnes pour les psys et d’actions revanchardes, me laisse complètement pantoise. Je suis de ceux qui pensent que, objectivement, une égalité entre les deux genres est impossible puisque par définition nous sommes différents. Entendons-nous : j’exècre les inégalités, les violences et toute autre forme d’intolérance opérées à l’encontre des femmes juste parce qu’elles sont femmes, mais je ne partage pas pour autant les principes de cette « cause » et n’en serais sans doute jamais convaincue.

Deuxièmement, et d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais trouvé un grand intérêt et tenu beaucoup d’importance aux contenus de l’hebdo féminin ELLE. Pourtant, c’est sans doute le magazine que je lis le plus souvent et auquel je suis fidèle depuis de nombreuses années maintenant. Mais très honnêtement, ce ne sont pas ses articles, qui se voudraient de fond, qui m’incitent à tourner les pages de ce magazine. J’ai toujours trouvé son contenu éditorial plat et complètement hypocrite. Balancer des éditos ultra féministes et se targuer de défendre, dans une certaine mesure, les droits des femmes tout en retrouvant quelques pages plus loin des pubs où la femme n’est limite qu’un objet, des articles dans lesquels tous les clichés sur la femme y passent, des dessins ou des interviews qui rappellent qu’une femme est avant tout faite pour être mère et boniche de sa famille, des débats débiles du genre « pouvez-vous tromper votre mari ? », des critiques littéraires sur les derniers romans cul-cul de Marc Lévy et de Guillaume Musso, des quizz déterminant quelle stupide consommatrice superficielle nous sommes ou encore des témoignages plus bêtes encore qu’un scénario d’un épisode de Plus Belle La Vie, quel paradoxe !

Et puis lundi matin, alors que je tournais les pages de papier glacé de mon ELLE (numéro 3567) dans le métro , je suis tombée sur un titre en page 42 qui m’a interpellé : « doit-on se mobiliser contre le harcèlement de rue ? ». Un article dans lequel il est donc question des comportements de certains hommes à l’égard des femmes dans la rue et dans lequel les journalistes Florence Besson et Elise Godeau s’interrogent sur l’efficacité d’une mobilisation massive des femmes face à ce fléau.

J’ai donc lu cet article dans son intégralité avec grand intérêt. Laissez-moi, dans le cas où vous n’ayez pas lu ce papier, vous résumer les positions qui y étaient défendues. D’un côté, les pourfendeuses d’une mobilisation massive pour interpeller les pouvoirs publics mais aussi faire comprendre à la gent masculine à quel point cette pratique est irrespectueuse ; et de l’autre, les bienpensants avançant comme argument principal que la répression est quasi-impossible dans ce genre situation et que la véritable clé se trouve dans l’éducation.

Alors qu’est-ce que je pense de tout ça ? D’abord, je suis ravie qu’un media de masse s’intéresse, même en quelques lignes seulement, à ce fléau et le relate comme étant une vraie forme de violence morale. Enfin quelqu’un ose aborder ce sujet sans que l’on passe pour des pauvres minettes victimes de leur physique et de leur plastique. Car là n’est clairement pas le problème contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent.

Très honnêtement, je me sens concernée par ce débat. Ces regards salaces, ces sifflements déplacés, ces réflexions graveleuses et parfois même ces insultes sexistes, j’y ai droit toutes les semaines tout comme beaucoup de femmes et de jeunes filles. Et ça me met dans une rage folle pour deux raisons. La première c’est que je trouve ça très impoli et particulièrement irrespectueux d’un point de vue de l’intimité et du cercle personnel. Quand je marche dans la rue, que ce soit seule ou avec des copines, je n’ai absolument pas envie qu’un homme que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, si beau soit-il, vienne me déranger, et ce même si c’est pour me dire tout le bien qu’il pense de mes yeux, de mon « charme » ou de mes fesses. La seconde, c’est que c’est une claque que je me prends à la figure et qui me rappelle continuellement à quel point être une femme, même en France et même en 2014, ça veut dire subir ce genre de violences sourdes au quotidien, juste parce qu’on a des seins et non pas une bite. Quoi que, il arrive que certaines cumulent les deux me direz-vous. Mais ça, c’est un autre débat…

A chaque fois que j’aborde ce sujet avec des amis et que j’exprime mon ras-le-bol, on me répond souvent en rigolant que je me la pète ! Trouvez-vous vraiment qu’il y a de quoi être fière de se faire aborder dans le métro par un relou (moche qui plus est la plupart du temps) ou un wesh qui nous trouve ravissante ? D’autant que, soyons sérieux quelques instants, on sait tous pertinemment que les hommes qui agissent de la sorte ne sont pas réellement subjugués par notre soit-disant beauté ou notre pseudo pouvoir de séduction. Non, il est clair que ces hommes-là sont juste des débiles affamés par chaque centimètre de chair et que leur connerie ne considère à ce stade ni beauté ni mocheté. Tant qu’on est une nana, ça vaut la peine de venir nous faire chier, point.

Et puis d’autres personnes à qui j’ai parlé de ce phénomène sont allées un peu plus loin dans le débat et n’ont pas hésité parfois pas à me dire très sérieusement « que c’est normal d’attirer l’attention quand on est habillé comme tu es habillée » et que je ferais mieux de me demander pourquoi je veux autant attirer les regards sur moi (mes amis ont fait psycho visiblement). Le principe qui veut que je m’habille pour me faire plaisir A MOI et non pour attirer les regards, surtout salaces, des hommes est un principe que peu de personnes comprennent visiblement. Soit. Mais quand bien même je porterais des jupes pour montrer ô combien mes poteaux sont attrayants, cela voudrait-il dire pour autant qu’on a le droit de me regarder comme si j’étais une vulgaire glace à la vanille un jour de canicule ? De venir me déranger pour me dire des choses qu’on ne dit qu’à des proches ? De siffler sur mon passage comme si j’étais un animal qu’on appelle à ses côtés ? Pire encore, me traiter de femme légère ? Et que de toute façon ce n’est pas grave d’agir comme cela avec moi et avec toutes les autres parce que finalement, comme on avait mis une jupe ce jour-là, on l’avait bien cherché non ?

Excusez ma conclusion un peu simpliste et catégorique, mais je ne pense pas que tout cela ait un quelconque rapport, non. D’autant que s’il suffisait de porter un pantalon et un pull à col roulé pour éviter ce genre de brimades sexistes, ça se saurait !

Alors pour en revenir à cet article du ELLE, je ne sais pas très bien quelle est ma position finalement. Oui, comme beaucoup de femmes, j’en ai assez des hommes qui se permettent ce genre de violence passive et de harcèlement de rue. Oui, j’aimerais mettre un bon coup de talon de 10 dans les boules de tous ces abrutis pour le préjudice moral subi. Oui, j’aimerais qu’une fois dans l’année toutes les femmes s’amusent en chœur à avoir le même comportement face aux hommes, pour qu’ils voient à quel point c’est désagréable et finalement si peu flatteur. Mais après ? Est-ce que les choses changeraient pour autant ? Malheureusement, je ne pense pas… Alors je me dis que les chiennes de garde ont encore pas mal de boulot devant elles et que le monde des Bisounours, et bah c’est pas pour demain !

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Ce que je pense de …

Posted on 31 août 2009

Sacrée Paulette

Posted on 21 juin 2011

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17 commentaires

  1. Olivia
    10 années ago

    Comme ce sujet me touche parce que je suis une femme une victime et que j’apprends à ne plus l’être. Ton article est parfait car il rappelle la base ce n’est pas de notre faute mais on nous explique que si quand même un peu (bref c’est la culture du viol)
    J’ajouterai que les femmes ne peuvent rien faire car répondre par la violence physique à une agression orale va nous envoyer en taule (réponse disproportionnée à une agression) donc il faut leur faire peur… De quoi à peur un mec : d’un autre mec.
    Je serai morte de rire de voir un de ces connards être « harcelé » par un gros gay bien baraque dans le genre YMCA. Là le risque de viol /violence est réel et le rapport de force est inversé mouhahahaha je rêve de voir une caméra cachée dans le genre ;))
    Sinon belle journée

    Reply
    1. Safiya
      9 années ago

      Coucou,
      J’aime beaucoup l’idée de voir un gay baraqué leur faire la même chose ! A quand la caméra caché ?

      Reply
  2. Anna
    10 années ago

    Attention, je n’irais pas jusqu’à parler de cette fameuse culture du viol. Même si dans l’esprit, dire à une fille que c’est bien fait pour elle si on la siffle dans la rue parce qu’elle porte une jupe, il y a quand même un cap entre ces actes et celui d’un viol, même s’il est défendu pour un principe tout aussi proche et débile que « elle portait une jupe, elle m’a fait un sourire, elle n’a pas dit non, donc j’ai le droit de la baiser ».
    Je trouve quand même qu’il y a une sacré différence et, même si je ne porte pas dans mon coeur les abrutis qui nous font chier comme ça dans la rue, je n’irais pas jusqu’à dire que ce sont des violeurs en sommeil pour autant !

    Reply
  3. charl'
    10 années ago

    Bien d’accord avec toi ^^ me sens moins seule d’un coup..

    Reply
  4. Zout
    10 années ago

    Super cet article! Il me semble que tu avais déjà évoqué le sujet sur un ton plus humoristique, mais je suis d’accord avec toi sur le fond! Et surtout surtout sur le fait que s’habiller d’une manière ou d’une autre serait une excuse valable pour se faire emmerder! (et sinon il n’y a pas de E à « gent » mais c’est de l’ordre du détail) :-) bisous!

    Reply
    1. Anna
      10 années ago

      Mais tout à fait ! Merci oeil de lynx :)

      Reply
  5. Florie0207
    10 années ago

    Hello! J’ai bcp apprécié ton article. J’ai vécu et vis ce genre de situation. Parfois j’ai envie de répondre, mais je crains de me prendre encore plus d’insultes. Cela m’est arrivé une fois où l’on m’avait balancé un « très jolie mademoiselle », je n’ai pas répondu et derrière je me prends un « tu réponds pas sale p… ». Même si ce ne sont que des paroles, le coeur en prend un coup. Les gens ne s’en rendent pas forcément compte, ou en rigolent comme tu le dis si bien. Pour ma part, je ne sais absolument pas comment réagir face à tout ça et s’il est possible de faire quelque chose. Mais merci d’avoir abordé le sujet.

    Reply
  6. sully0378
    10 années ago

    Coucou ma belle,
    Alors déjà, change d’amis! lol Non mais ça veut dire quoi? On devrait toutes s’habiller en bonnes sœurs, pour ne plus qu’on nous saoule dans la rue! Pas top top leurs réflexions…
    Pour dire aussi que je suis complètement d’accord avec toi sauf sur une chose (pas dans ton article mais dans un de tes comments), les relou ne serait pas tous les violeurs en puissance… Bah je suis pas sure sure moi… Pour certains oui surement mais il ne faut pas oublier l’effet de groupe parfois, genre la nana répond et affiche le type devant ses potes et du coup l’agression verbale devient physique.
    Moi j’ai osé répondre une fois dans le métro, le type était tout seul pourtant, heure de pointe, juste avant de descendre il m’a mis une méchante gifle dans ma petite gueule. Et franchement avec du recul je me dis que si on avait été moins nombreux dans le wagon ça aurait pu être pire…
    Tout ça pour dire qu’il ne suffit d’un rien pour que des mots se transforment en coups (ou pire) et que même si cela n’est pas du viol, ce n’est plus de la drague pourrie non plus..

    Reply
  7. Audrey V
    10 années ago

    Depuis que je vis dans une petite ville, je ne subis pratiquement plus ses attaques. Je trouve les Urban Girls bien courageuse car c’est insupportable à la longue.
    Par contre là je comprends le raisonnement de tes amis, c’est que je ne pense pas que l’on s’habille uniquement pour soit même. On vit en société, et donc l’image que l’on donne de soit par les vêtements nous influence sur nos choix. Et en tenant un blog ou tu montres tes looks à tous je ne vois pas comment tu peux dire que c’est juste pour toi. Même si en premier tu te fais plaisir, il y a forcêment l’envie de plaire aux autres aussi. Mais par contre c’est un soucis de penser que toutes les filles, femmes qui aiment s’habiller, se pomponner ( j’adore ce mot ;) ) comme toi, comme moi ou d’autres on envie de séduire les hommes. Mettre du sexe là ou çà n’a pas lieu d’être en fait.
    Donc oui c’est une question d’éducation des hommes et des femmes. Plus on en parlera et plus çà fera avancer les idées.
    Pour finir le sketch de Bérengère Krief sur le sujet est génial.

    Reply
  8. Cyan
    10 années ago

    Je me sens moins seule! Merci.

    Reply
  9. Fanny
    10 années ago

    Coucou.
    Juste un petit mot, parce que j’ai aimé ton article, à part ton intro où tu te défends absolument d’être féministe. J’ai l’impression que tu as, comme la plupart des gens, une mauvaise compréhension de ce que c’est d’autant plus que tout ton article est un discours féministe. Etre féministe, ça ne veut pas forcément dire voir être égale à l’homme au sens du genre, mais être égaux en droits, que ce soit dans la loi, ses applications, ou la vie quotidienne. C’est donc se battre contre les discriminations, de toutes sortes.
    Certes, il y a des tas de façons d’être féministe, dont certaines que je n’approuve pas. Mais il faut arrêter de réduire le féminisme à un combat d’hystériques.
    Se battre contre le harcèlement de rue est un combat féministe.

    Reply
  10. Mondomisiladoré
    10 années ago

    oui en gros comme tu dis si on mets une jupe et qu’on se fait harcelé c’est de notre faute !! non mais je rêve …ça devient tellement banal au final qu’on te siffle ou que l on vienne t importuné du coup si tu te plainds tu passes pour une pretentieuse pfff super article ^^

    Reply
  11. HappyLilly
    10 années ago

    Tu es bien plus féministe que ce que tu écris. Je comprends toutefois que tu te défendes de ressembler à certaines femmes qui veulent tant l’égalité que ça frise parfois le ridicule.
    J’ai toujours trouvé charmantes les vieilles demoiselles. Je me disais qu’elles s’étaient (volontairement ou pas) libérée du joug du mariage et je les trouvais plutôt modernes sur ce coup! Et bien non, les demoiselles n’existent plus, nous sommes toutes des « madames ». Voilà, tu vois, ce féminisme-là, je n’en veux pas non plus.
    Mais le féminisme que tu renvoies dans ton texte, j’en suis. J’en suis très fort même. Je ne m’habille jamais en jupe quand je sais que je vais rentrer seule et tard. Je me méfie comme de la peste de certains regards « déshabilleurs ». Ils sont loin de me flatter. Et ça m’emmerde parce que j’aime les jupettes! Je m’en fiche qu’un autre homme m’y trouve jolie, qu’il se taise et soit discrêt. Je veux me plaire et plaire à mon amoureux. C’est quand même pas bien compliqué!
    Tu as raison quand tu dis que ce n’est pas une question de beauté, de sexytude ou quoi, que c’est une raison de femme-chair à désir masculin.
    Tous les types de femmes se font violer (sifler sans doute un peu moins, et encore…): les plus voyantes comme les plus discrêtes. Rien à voir avec le physique ou les vêtements. Et encore moins avec une quelconque attitude! (La proie les excite, qu’elle courre ou marche lentement, qu’elle soit sûre d’elle ou timide et faible en apparence).
    Quand je suis avec mon mec, une armoire à glace avec une gueule (sexy) de tueur: ces mêmes mecs s’écrasent.
    Je vais t’en raconter une: je rentrai chez moi, en robe d’été légère (mais pas courte et en espadrilles), 3 mecs à l’arrêt du bus en bas de mon appart.
    « Eh jolie salope, t’es belle, tu suces c’est sûr ». Je ne dis rien, je saisis le code d’entrée, un peu fébrile. Ils enchainent les gestes de braguette.
    En arrivant, chez moi, je reprends mes esprits, en quelques secondes, je mets son collier à mon chien. Et je descends en espérant qu’ils soient encore là.
    Banco, ils attendent encore le bus et moi aussi, je suis là, dans ma robe mais avec un énorme doberman en laisse!
    « Eh les mecs, ya mon chien, il voudrait que vous le suciez. Et sur ça, il n’est pas près à négocier ». (et hop je fais signe au chien de grogner en montrant les dents). « Non non, les mecs, il ne déconne pas, il s’en fout que vous n’ayez pas de couilles, il veut juste vous humilier ».
    Tu aurais vu leurs gueules. ça m’a fait un bien fou.
    Voilà, pourquoi, nous devons être féministes. Et voilà, pourquoi, à défaut d’avoir un dob’ à la maison, nous devons toutes être la chienne de garde de l’autre femme.
    Tu sais comme moi que le féminisme doit être à l’oeuvre partout: au boulot, au supermarché (le vigile qui me demande de regarder dans mon sac alors qu’il ne demande rien à mon chéri)…
    Merci pour ton blog: tu n’es pas qu’une fille bien sapée, tu es aussi une fille fragile et une nana de caractère. Et c’est bien: nous ne sommes pas que de jolis objets dépendantes du désir des hommes.

    Reply
  12. HappyLilly
    10 années ago

    (évidemment, il faut 2F à « siffler », le chien n’est « prêt » et un seul R à « qu’elle couRe).

    Reply
  13. DEV
    10 années ago

    Un sujet que je comprend et qui m’enerve au plus haut point pareil j’en suis venue a ne plus pouvoir m’habiller comme je veux selon l’endroit ou je vais de peur que … on m’enmerde
    et des fois encore même quand je sort mon chien en pyjama j’y ai droit et quand je repond pas on ma sortit l’autre jour que je fait ma star ^^ alors que bon je suis en pyjama quoi …
    bref la france …

    Reply
  14. Anna
    10 années ago

    Florie0207 : je ne sais pas en effet si les choses peuvent changer et surtout quelle est la bonne solution pour que cela cesse… C’est un peu sans fin je crois.

    sully0378 : ce que j’ai voulu dire, c’est que même si dans la masse de ces relou il y a forcément des mecs violents, fous et dont les limites n’existent pas qui peuvent ou sont passés à l’acte. Mais sans déconner, quand je vois la majorité des bouffons qui agissent comme tel, je ne pense pas, du moins je ne veux pas le croire, que la plupart d’entre eux sont des violeurs en sommeil ou qui s’ignorent.

    Audrey V : tu vois, c’est là que tu te goures. Moi le regard des autres, ce que pensent les gens de moi juste en regardant comment je suis habillée, je m’en tape. Bien sûr que ça me fais plaisir qu’on trouve mes chaussures jolies, mais quand je les achètes, je ne me dis jamais « tiens, je vais assurer avec ces pompes, on va me regarder, penser que je suis trop in avec », bref, jamais je n’ai ce genre de pensées, ou alors de manière tout à fait inconsciente. Et tu te méprends sur le pourquoi de mes articles de look. Longtemps ce blog n’en faisait jamais état, alors je mourrais d’envie de partager mes tenues et mes coups de coeur fashion ici. Si j’ai mis autant d’année avant de le faire, c’est justement parce que je pense n’avoir strictement aucune légitimité particulière à le faire. Parce que le look, ce qu’on porte, c’est pour moi une manière de s’exprimer, mais qui reste tout à fait personnelle. Ce que j’aime en postant des photos de mes tenues ici, ce n’est pas m’afficher pour lire dans les commentaires « ta tenue est parfaite » ou « je n’aime pas tes chaussures ».

    Fanny : oui, je suis d’accord, c’est un combat qui concerne les femmes qu’on peut donc qualifier de féministe. Mais très honnêtement, mon ras le bol face à ce que je décris dans cet article, ça ne veut pas forcément dire que je suis pour l’égalité. Je suis contre les inégalités et à bien des égards, ça peut ne veut pas forcément dire la même chose. En effet, le féministe n’est pas forcément une lutte de vieilles folle-dingues goudous qui ont arrêté de se raser les jambes et qui passent leur temps à émasculer les hommes. On est bien d’accord là-dessus. Il n’empêche que le combat des féministes dans sa globalité n’est pas le mien. A la base.

    HappyLilly : merci pour ton commentaire. Il me touche énormément !

    DEV : je ne sais pas si ça a un rapport quelconque avec la France. C’est un peu pareil partout, hein…

    Reply
  15. Eli
    10 années ago

    Les premières personnes à avoir pointer le harcèlement de rue sont les mêmes féministes que tu décris au début de ton article… La définition que tu en donnes est très faussée.
    ELLE ne fait que s’intéresser au sujet (de loin si j’ai bien compris) alors que la question a déjà été posée par de nombreuses personnes engagées (notamment les féministes donc), et par d’autres média de masse, notamment à la télévision sur France 2.
    Ceci étant dit, je suis d’accord avec toi, c’est un sujet auquel il faut constamment s’intéresser et sensibiliser les gens à son propos. Le changement est possible par l’éducation, il me semble, si les pouvoirs publics y mettent un peu plus du leur.
    Bises, Eli

    Reply

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