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Jersey boys

Comme vous pouvez le constater, j’ai encore pris un abonnement « absence » ce mois-ci. Pour être tout à fait honnête, un baobab géant a élu domicile dans le creux de ma main. La flemme et la procrastination ont donc envahi petit à petit mon quotidien, à tel point que je suis moi-même complètement dépassée par ce jemenfoutisme ambiant. Impossible de trouver la moindre motivation pour faire les courses, pour ranger, pour écrire, pour faire des photos, pour préparer mes vacances, pour faire des vidéos, pour répondre à mes mails, enfin bref POUR RIEN DU TOUT ! Quant à l’inspiration, elle s’est sans doute fait la malle en constatant l’ampleur des dégâts elle aussi…

Mais heureusement qu’on peut compter sur les copines de temps en temps ! Le week-end dernier, je décide de twitter à l’internet mondial tout le bien que j’ai pensé du film que je venais de voir. C’est là que Faustine intervient en me réclament à corps et à cris (si, si) d’écrire un article « Tchi Tcha » pour en parler. Putain les gars, j’avais même oublié cette habitude que j’avais dans le temps jadis de vous donner mon avis de TOUS les films que j’allais voir au cinoche ! Au début, j’étais moyen chaude rapport à la flemme dont je vous ai parlé plus haut. Et puis après réflexion, je me suis dit que c’était une belle façon de revenir parmi vous tellement ce film est une pépite. Et puis entre nous, peut-on dire non à une copine comme Faustine, je vous le demande ?

C’est quoi le pitch ?

Vous l’aurez sans doute compris (ou alors vous êtes un peu teubés…), le film en question c’est « Jersey boys », le tout dernier Clint Eastwood, dont l’histoire retrace la formation du groupe mythique des années 60 « The Four Seasons ».

Tommy, jeune immigré italien qui traficotte avec la mafia du New Jersey pour survivre, joue dans un groupe avec Nick, son ami de galère. Il repère Francis, alias Franckie, un petit jeune du quartier à la voix prometteuse et que le parrain Angelo, mélomane dans l’âme, a pris en affection. Entre petits séjours en prison et larcins en tout genre, ils se produisent ensemble régulièrement sans jamais réussir à franchir les frontières du New Jersey. Ils font un jour la connaissance de Bob, un parolier et compositeur de talent. A eux quatre, ils forment alors « The Four Seasons ». A force de persévérance, de coups de gueule et d’un peu de chance, ils vont finir par se faire connaitre du grand public. Les tubes s’enchainent et la gloire tant espérée est enfin au rendez-vous. Mais les vieilles habitudes de voyou de certains ont la dent dure et tout le groupe va vite apprendre que le succès a un prix…

On y va ou pas ?

Vous me direz, quand on lit « Clint Eastwood » sur une affiche, la réponse est un peu évidente. Mais avec « Jersey boys », Clint sort un peu de la mélancolie habituelle qui rythme ses films et c’est tant mieux : on rit beaucoup mais surtout, on est au spectacle ! Qu’on aime ou non ce genre de chansons pour adolescentes américaines des 60’s, on ne peut pas s’empêcher d’avoir envie de se lever pour danser à chaque note jouée. Dans la salle, ça tape des mains, ça claque des doigts et ça bat le rythme avec ses pieds ! Bref, le tempo est donné dès les premières secondes du film et ce rythme-là n’est pas seulement musical : pendant les 2h30 du film, l’histoire est correctement calibrée tant au niveau de l’avancée chronologique que de l’évolution des personnages et de nos sentiments. On découvre, on apprécie, on s’amuse, on est déçu, on est triste, on est content, on est heureux. Une sorte d’ascenseur émotionnel parfait qu’on ne voudrait jamais quitter.

Quant aux acteurs, la justesse est une nouvelle fois au rendez-vous. Chaque personnage est merveilleusement bien incarné, même si le rôle de chaque membre du groupe est peut-être un poil trop exagéré. On apprécie particulièrement chaque apparition de Christopher Walken, délicieux en parrain de la mafia paternaliste et bourré d’humour.

Plus qu’un film musical, j’ai particulièrement aimé découvrir ce groupe si méconnu (en France ?) et dont on fredonne pourtant tous les tubes facilement. Vous l’aurez compris, ce n’est pas un hasard si « Jersey boys » est encore à l’affiche, courrez donc vite le voir. Depuis « Drive » et « Django Unchained », c’est sans doute le meilleur film que j’ai eu l’occasion de voir ces dernières années.

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6 commentaires

  1. Sekh Met
    10 années ago

    ça donne envie d’y aller… merci pour ce billet.

    Reply
  2. Jube
    10 années ago

    Merci pour ton avis, à chaque fois que je vois l’affiche ça me donne envie d’aller le voir.
    Et Christopher Walken ♥ et Drive et Django Unchained ♥♥ aussi !

    Bisous ma belle !

    Reply
  3. Faust’in
    10 années ago

    Moi qui adore Clint, j’irai le voir sans problème. Ca fait un moment que je ne suis plus trop l’actu cinoche, donc merci pour cette critique (et tes dédicaces) ma caille <3

    Reply
  4. cécile
    10 années ago

    Merci pour la critique, je voudrais bien aller le voir !

    Reply
  5. Bobbie
    10 années ago

    Je suis d’accord sur le côté « découverte » de ce groupe : je connaissais très mal leur histoire et c’était sympa d’en apprendre davantage. Néanmoins, le film en lui-même avait un goût de « déjà vu mille fois » et ressemblait à toutes les autres biographies de groupes musicaux que l’on connaît déjà. Je m’attendais à bien mieux venant de Clint Eastwood, je n’ai absolument pas reconnu son style, assise dans mon siège. Ça reste un bon moment, mais sans surprise.

    Reply
  6. Anna
    10 années ago

    Sekh Met : de rien, et fonce !

    Jube : mais oui, trop de coeurs pour ces trois trucs, c’est clair !

    Faust’in : ah ah, bisous ma chérie

    cécile : il le faut absolument

    Bobbie : et bah figure-toi qu’au contraire j’ai trouvé que ça changeait des films sur les groupes mythiques. Ok, leur histoire ressemble à des milliers d’autres groupes, mais je trouve au contraire qu’elle est bien amenée par Clint Eastwood et que pour une fois, même si ça raconte à peu près les mêmes trucs (gosses paumés, passion pour la musique, groupe qui cartonne, famille qui vole en éclat, dissolution du groupe car certains pètent les plombs, …) je trouve donc que c’est vu d’un autre angle tourné ainsi…

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