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Lettre à France

Non mais t’as vu l’heure ? Bordel, je suis chômeuse depuis une semaine et je n’ai même pas eu l’occasion de me reposer un peu.

Faut dire que je n’ai carrément pas dormi cette nuit. Entre la gorge qui me pique et le coloc’ qui ronfle tellement qu’il fait trembler tous les murs de notre immeuble et de notre rue, faut dire que je ne suis pas aidée …

Il est 7h30 et je bois un thé devant La Matinale de C+. Un peu comme si je devais partir au boulot dans 10 minutes …

(nostalgie, quand tu nous tiens)

(sauf qu’en vrai, je vais me farcir les boulets de la porte de Bagnolet. Il est grand temps que je fasse les courses, mon frigo fait écho. Et si je ne nourris pas le coloc’, il menace de ne pas payer la taxe d’habitation, le con !)

Invité de mes deux blondasses préférées du PAF, mon ami Eric Besson, ministre de l’Identité Nationale et de la Connerie Humaine.

C’est une première, mais on risque de parler politique un petit peu en ces lieux.

(on me dit à gauche que je viens de perdre 75% de mon lectorat)

(revient, ducon, y’a une blague à la fin de ce post)

drapeau-france.gif

La main sur le coeur …

Alors copain, ouvrons le débat : qu’est-ce que c’est être français ?

Je suis ce qu’on appelle issue de l’immigration. Mais de loin. Et surtout, je suis blanche. Alors je ne sais pas vraiment si ce que je vais dire compte vraiment. Et comme la principale vague d’immigration des européens du sud, à savoir les italiens, les espagnols et les portuguais, date de plusieurs générations, je me sens complètement française et intégrée. Comme le reste de ma famille d’ailleurs. Pourant, ce n’est pas faute d’avoir la moitié du coeur ici et l’autre moitié 

D’une part,

Je forme ce qu’on appelle un couple métis. Mon amoureux est issu lui aussi de l’immigration. Mais plus récente, l’immigration : ses parents sont arrivés en France à la fin des années 70. Il est noir. Il est musulman. Il a le cul entre deux chaises : entre manger avec ses doigts ou avec des couverts ; entre grimper aux arbres pour décrocher des noix de coco ou faire ses courses de manière civilisée chez Ed, notre épicier.

(comble de l’ironie, c’est vers son « pays d’origine » que sont renvoyés plus de 50% des reconduits aux frontières)

D’autre part,

Alors comment expliquer que nous nous sentons tous les deux français, jusque dans nos trippes du Mans ? Loin de moi l’idée de penser que nos deux personnes et notre couple sont le symbole réussi d’une génération d’enfants d’immigrés. Tout simplement, nous sommes français et nous nous considérons comme tels. Nous aimons notre pays. Comme les autres d’ailleurs. Car avant tout, nous nous sentons citoyens du monde.

Alors qu’est-ce que ça veut dire l’identité nationale ? Ne pas siffler la Marseillaise ? Respecter les lois et les français en n’entrant pas illégalement sur le territoire français ? Etre fier de son drapeau et de son pays ?

Est-ce que le respect de tous ces symboles feraient de nous de bons citoyens, de bons français ? C’est vrai qu’à quelques mois des élections, ces questions sont existentielles…

Eric Besson vient de dire : « je ne sais pas ce qu’est un électeur de droite, et je ne sais encore moins ce qu’est un électeur de gauche« .

Ah bah ça, c’est sûr que ce vendu, être de gauche ou de droite, il doit avec du mal avec cette notion !

Tous ces vieux cons me donnent la gerbe. Tous élevés dans les hautes sphères de l’administration, j’estime n’avoir aucune leçon de vie à apprendre d’eux. De ces personnes qui sont prêtes à tout pour faire parler d’elles. De ces personnes à qui on ne peut même pas faire confiance (quand on est ministre et qu’on ne sait pas si on est de droite ou de gauche, c’est louche, non ?!). De ces personnes qui pensent que les siffleurs de la Marseillaise sont des malfrats tueurs d’enfants et violeurs de grands-mères.

Alors merde ! Je ne cautionne pas ce genre d’actes pour aurant, dans la mesure où je pense qu’on ne peut pas être respecté si on ne respecte pas les autres. Mais quand même. N’y a-t-il pas chantier(s) plus important(s) au(x)quel(s) s’atteler dans notre pays ?

Voilà. C’était le coup de gueule du mois. Je m’arrête là mais le débat reste ouvert … ou pas.

J’te laisse, faut que j’aille acheter des noix de coco !

Chose promise, chose due. La blague du jour :



M. et Mme Bar ont un fils, comment s’appelle-t-il ?







Lenny, parce que Lenny Bar (les nibards)



TROP TRIPLE LOL

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