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Navet

J’ai toujours été nulle en cuisine. Ce n’est pas une confession mais une vérité absolue que j’assume pleinement. D’aucuns diront qu’être nulle en cuisine ce n’est pas possible, ni une fin en soi et que tout n’est qu’une question de pratique. Sans doute les gros, mais j’ajouterais volontiers à cela que c’est aussi une histoire d’intérêt. Car même si j’étais un tantinet douée derrière les fourneaux, je crois que rien ne me gonfle plus sur terre que faire bouffer ! Imaginer un menu relève pour moi de l’impossible, faire les courses me met de mauvaise humeur, préparer les ingrédients minutieusement me prend la tête et cuisiner me gave. Même manger ça me saoule, c’est dire.

Mon quotidien culinaire oscille donc entre restaurants en tout genre, livraisons à domicile, incrustes chez les autres ou, quand vraiment je n’ai plus le choix, faire des pâtes. Je t’accorde qu’il faut vraiment pas être doué pour rater un plâtrée de pâtes, mais ne sous-estimons pas la puissance d’une main indigeste. Mais en ce qui me concerne, ça doit bien être la seule chose que je sache cuisiner. Demandez à quelques uns de mes amis (je les ai payés en vérité), je suis la spécialiste des paste : bolognese, alla carbonara, alla siciliana, alla puttanesca e tutti quanti.

Donc l’autre jour, quand mon mec m’a appelé affolé pour me dire que son père venait diner chez nous le soir même, j’ai revêtu mon plus beau tablier de sicilienne de mes deux pour lui préparer des lasagne dignes de ce nom (les mêmes avec lesquelles j’ai réussi à emballer mon mec d’ailleurs). C’est-à-dire que je voulais faire bonne impression, tu comprends ? Oh, j’aurais en effet pu choisir l’option traiteur, mais je me suis dit que je serais à tous les coups démasquée. Et une belle-fille qui n’est même pas fichue de préparer un petit diner, ça la fout mal non ? Enfin, ça c’est ce que je croyais. Car il y a pire qu’une belle-fille qui n’est pas fichue de préparer un petit diner : une belle-fille qui rate le plus basique de tous les plats !

J’avais pourtant tout bien préparé comme d’habitudes les copains. J’y avais même mis tout mon amour. A croire que mon cœur est fait de charbon car les lasagne sont ressorties du four complètement immangeables : une partie brûlée, l’autre crue, va comprendre. Bref, je me suis retrouvée à 21 heures comme une conne avec mon plat pourri et deux affamés dans le salon, avec pour seule solution de repli les gnocchi Super U et une sauce tomate Monoprix Gourmet. Pour impressionner beau-papa, tu repasseras !

La morale de cette histoire les gars c’est que tout fout le camp et que si ma mémé lit cet article, je risque fort bien d’être reniée pour le reste de l’éternité. Par contre, je ne cuisinerai plus jamais de ma vie, ça, ça ne fait aucun doute !

(et dire que je cherchais une excuse pendant tout ce temps…)

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